Tous les articles par Gérard

Royal Aubrac BD

Christophe Bec et Nicolas Sure – Edition Glénat, Vents d’ouest –  Grenoble – 2011

Il n’est pas courant qu’une BD prenne pour cadre l’un de nos départements. c’est ici le village d’Aubrac, en Aveyron, à quelques pas de la Lozère et du Cantal, un village bien connu des randonneurs du chemin de Saint-Jacques et plus largement des amateurs du magnifique plateau d’Aubrac…

… à la dernière page une promesse pour le tome 2. On attend celui-ci avec une impatience que méritent les qualités du premier opus…

… A noter que certains personnages secondaires parlent l’occitan, dans sa graphie normalisée, et que ce trait est bien amené et séduisant.

Patrick Cabanel

Causses et Cévennes N°1   2012

 

Une école «Adrienne Durand-Tullou»

 

L’école «Adrienne Durand-Tullou»

 

Qui n’a pas connu ou entendu parler d’Adrienne Durand-Tullou, l’institutrice de Rogues, l’auteur du Pays des Asphodèles, la «Dame du Causse», archéologue, ethnologue et passionnée de botanique et d’architecture vernaculaire?

On a donné le nom d’Adrienne, le 30 juin dernier, à l’école primaire d’Alzon, village gardois aux confins de l’Aveyron, des Causses et des Cévennes, lequel, avec ses 23 élèves, dont 12 du cours élémentaire, fêtait ses cent ans d’existence.Et ce sont ces  douze élèves eux-mêmes qui ont réalisé, sous la direction de Julie Baudot, la fresque que l’on peut voir sur le mur de l’école.


 

Si Adrienne Durand-Tullou, qui nous a quittés il y a une douzaine d’années, a exercé à Rogues sur le Causse de Blandas, elle a beaucoup écrit sur la région d’Alzon et c’est la raison pour laquelle l’école locale a été choisie pour porter le nom de l’institutrice, qui devint par la suite docteur en ethnologie.

On sait que l’action de son roman publié en 1991, Les Seigneurs de la Terre, se passe à Alzon et qu’elle y décrit l’histoire d’une famille, les Arnal du Curel, dont 600 lettres furent découvertes aux Archives Départementales du Gard.

D’autre part, elle a écrit sur le culte de Saint Guiral, tout proche d’Alzon, et sur  La Vis, une étrange rivière, qui traverse le village.

Arrivée sur le Causse en 1938, elle y exerça jusqu’en 1970. Elle fut membre correspondant de l’Académie de Nîmes et Grande Médaille du Club Cévenol en 1977.Plus de 300 personnes, quelquefois costumées en habit du début du siècle dernier, ont participé à cette journée. Le maire de la commune, Roger Laurens, était accompagné de l’actuelle directrice de l’école, Madame Chantal Hussong.

 

 

Le matin sous la direction de leur institutrice, les enfants de l’établissement scolaire ont présenté des chants accompagnés à la guitare par M. Hussong et des jeux ou des danses  de l’époque.

Ils avaient auparavant bien travaillé en préparant une très belle exposition sur la vie scolaire et les traditions locales, comme celle du Pétassou, carnaval et fête des gens du textile qui se tient à Trèves, le jour de la Saint-Blaise.Ils avaient aussi beaucoup travaillé  pendant l’année sur les domaines étudiés et abordés  par la «Dame du Causse» – botanique, architecture vernaculaire (pierre sèche), histoire locale – et sur Adrienne, auteur d’une thèse de doctorat, Un milieu de civilisation traditionnelle : le Causse de Blandas, soutenue en 1959 à Montpellier.

De nombreux anciens élèves de l’institutrice caussenarde prirent part à la journée, qui se termina par un repas de 250 convives, préparé par Détente Loisirs, une des nombreuses associations avec celle des parents d’élèves, qui participa de façon remarquable à l’organisation de cette journée commémorative.

Signalons aussi la très belle exposition, présentée dans la Salle des Fêtes par François Courtin, sur l’école au début du siècle dernier, avec un pupitre et son encrier traditionnel, des livres scolaires et des fournitures et photos de l’époque. Des photos d’anciens élèves permirent à des habitants plus âgés de se reconnaître, du temps où ils fréquentaient l’école locale.

On eut même le plaisir d’entendre la voix d’Adrienne, un enregistrement radiophonique sur France Culture, enregistré par Alain Riols, un proche d’Adrienne, présent aux côtés de Christophe Durand, petit-fils d’Adrienne, d’André Lacroix et de son épouse Marie-Odile, de Martine Brun ( une des principales chevilles ouvrières de la manifestation), des archéologues Albert Colomer et Philippe Galant, de Jean-Marc Cambessedès, de Pat Valette, qui avait remplacé Adrienne à la présidence de la Section Viganaise du Club Cévenol, tous des amis d’Adrienne… sans oublier la présence des élus locaux , les conseillers généraux Laurent Pons et Eric Doulcier, Roland Canayer, président de la Communauté de Communes du Pays Viganais.

Claude Seignolle, l’auteur, grand ami d’Adrienne, a dû décliner l’invitation à cause de son grand âge (95 ans) et son éloignement (il habite Paris), mais a tenu à inviter 15 personnes âgées de la commune au repas, en envoyant un chèque de 150 € aux organisateurs.

Texte et photos Pierre VALETTE

Journée découverte Lablachère

 

 

En cette fin d’été, avec la complicité de Claude Milan, coordinateur des sections du club Cévenol, je vous propose une journée à proximité de Lablachère, Ardèche à environ 1h30 d’Anduze.

Au programme :

  8h45    Rendez-vous à Anduze sur le parking du Gardon.

10h30    A la cave coopérative de Lablachère nous avons rendez-vous pour une présentation de la cave et une dégustation du cépage « Chatus ». Ancien cépage cévenol que des passionnés font revivre, « La découverte de ce vin mono-cépage est exceptionnelle au premier sens du terme, car rien de ce que vous connaissiez avant ne s’en rapproche ».

 12h30    Repas à l’auberge de Peyre « un bistrot de pays » dans un ancien relais de muletiers de Saint Pierre-Saint Jean, (Tel : 04 75 36 97 17).

 15h00  En compagnie d’un guide, visite de l’église de Saint Jean de Pourcharesse, une belle église que de récents et coûteux travaux ont sauvé de l’effondrement.

 

Modèle d’inscription à retourner avant le 19 septembre 2012 à :  

Hélène NOYRE Le Poulverel Chemin de Bellevue 30140 ANDUZE.

M………………………………………………………………

Participera à la journée de Lablachère le 28 septembre 2012

Nombre de personnes………X  20 €   =………€

Règlement  libellé à l’ordre du Club Cévenol.

Montpellier les hotels particuliers septembre 2011

Journée découverte à Montpellier pour la section d’Anduze.

 Le but de cette journée est de découvrir quelques uns des 70 hôtels particuliers de Montpellier, visite préparée avec un guide de l’office du tourisme. Toutes ces demeures étant aujourd’hui fermées aux visiteurs, le guide sera notre Sésame. En promenant notre groupe au sein des vieilles rues de l’Ecusson, ce guide va nous ouvrir les portes de huit de ces joyaux  forts discrets. La construction de ces hôtels repose souvent sur une fondation médiévale encore visible dans quelques rez-de-chaussée. Les cours intérieures et les façades datent des XVIIe et XVIIIe siècle. Le plan est pratiquement toujours le même : un rez-de-chaussée réservé aux entrepôts ou aux boutiques, un ou deux étages « nobles » réservés aux propriétaires et un dernier niveau sous le toit pour le personnel. Beaucoup de sobriété sur les façades, ceci pour deux raisons : les rues sont étroites ce qui offre peu de recul au regard et les premiers propriétaires commerçants font bien souvent partie de la communauté protestante. Tout l’effort architectural réside dans la conception de la cour intérieure et des étages « nobles » .   

 

   L’HÔTEL DE MIRMAN. Place du Marché aux Fleurs.  L’escalier monumental avec balustres en pierre dont les marches en éventail constituent l’élément décoratif. Dans la cour on remarque un puits avec une grille en fer forgé ornée de feuilles d’acanthe.

 

 

L’HÔTEL DES TRESORIERS DE LA BOURSE.  Rue des Trésoriers de la Bourse. Il s’agit du seul hôtel « à la parisienne » de la ville. L’escalier, à quatre murs centraux, reste ouvert sur la cour, sa construction  date de 1695. 

 

 

L’HÔTEL DE MONTCALM.  Rue de l’Ancien courrier et Rue de la Friperie. C’est l’un des plus grands hôtels particuliers de la ville, avec celui des Trésoriers de la Bourse. Il a deux entrées et sa cour intérieure possède un  magnifique escalier. Une plaque rappelle que c’est d’ici que Louis-Joseph, marquis Montcalm de Saint-Véran, général commandant des troupes de la Nouvelle-France, est parti le 6 février 1756 pour défendre le Canada, où il s’illustra.

 

 

L’HÔTEL DE VARENNES.  La restauration a mis en valeur les structures médiévales du rez-de-chaussée. Dans les étages on peut visiter le musée du vieux Montpellier. 

 

 

 

 

HÔTEL DE GRIFFY.   Construit sur l’emplacement de l’ancien château des Guilhems il possède un bel escalier avec un garde corps en fer forgé. Des sculptures représentant les quatre saisons ornent sa façade. 

 

 

 

HÔTEL DE MANSE.  Rue Embouque d’Or. Les familles qui ont occupé cet hôtel ont dans leurs  rangs quelquestrésoriers généraux de France rattachés au bureau des finances de Montpellier. La richesse des décors des façades intérieures retient le regard. Jacques de Manse, ami de Paul Riquet, a lui aussi participé à la construction du Canal du Midi. 

 

 

 

 

HÔTEL DE BEAULAC.  Cet hôtel, propriété d’un maréchal de France, a subi plusieurs transformations. Les frises et sculptures présentes sur les façades de la cour intérieure  témoignent de la richesse de ses différents occupants. Une surprise pour notre groupe, l’occupante actuelle nous a invité à visiter deux belles pièces à l’intérieur de son appartement. 

 

 

Hotel de Montferrier .  Pour la petite histoire, le propriétaire originaire de Montferrier, autorisa la ville de Montpellier à prendre de l’eau dans son village pour alimenter l’aqueduc. En contrepartie, une alimentation d’eau pour la fontaine de la cour de son hôtel particulier lui fut offerte. L’hôtel  de style renaissance possède un escalier avec une jolie balustrade qui rappelle celles que l’on rencontre dans les châteaux de la Loire. 

 

Ces quelques images ne sont qu’un modeste aperçu de la beauté de ces constructions insoupçonnables lorsque l’on circule dans l’Ecusson. Profitez de la prochaine journée du patrimoine pour découvrir ces trésors cachés de Montpellier et leur histoire.