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Montpellier
Section héraultaise du CLUB CEVENOL
Au gré des balades, la découverte du département du Lot :
Itinéraire du 8 au 12 mai 2013
Dans un panorama de quiétude, il fût bon de flâner et de découvrir les sentiers du Lot : sur les causses avec une alternance de pelouses sèches, parsemées de genévriers et de bois de chênes pubescents, près des cours d’eau – le Lot, la Dordogne et leurs affluents – et les vallées aux allures de frais jardins soulignés par des falaises.
Les villes d’Art et d’Histoire, telle Figeac et les villages au titre de « Plus beau village de France », tels Saint-Cirq-Lapopie, Loubressac, Autoire…
Figeac (en occitant Fitsat) – 9810 habitants (recensement de l’année 2010). Son patrimoine témoigne de la prospérité de la ville au fil des siècles : un cœur médiéval, des maisons à pans de bois, des colombages, des tourelles en encorbellement, des ouvertures gothiques et façades sculptées, tours et escaliers d’apparat, des vieilles portes, des logias dites soleihos (haute galerie s’ouvrant sous le toit de tuiles canal entre des piliers de bois, de pierre ou de brique – servant autrefois pour le séchage des peaux des tanneurs, des récoltes des paysans…), le musée Champollion – Les Ecritures du Monde, et dans une cour d’agrément de la fin du XIIIème siècle, sur le sol – place des Ecriture – une reproduction en granite noir de la pierre de Rosette.
Saint-Cirq-Lapopie – 222 habitants. Le bourg médiéval est accroché à une falaise de 100 mètres au-dessus du Lot, et rassemble en haut l’ancien quartier des chaudronniers – la Payrolerie – et en bas le quartier des mégissiers – la Pélissaria. Ces quartiers abritent treize monuments historiques, l’église (XIIème siècle), l’ancien hôpital – devenu Maison Daura, la maison Liauzu-Vinel (XVème siècle), le pigeonnier de Bancourel (XVIIIème siècle), le moulin à eau (XVème siècle)…
Lors d’une randonnée sur le chemin de halage de Ganil (entaillé entre 1843 et 1847, à flanc de falaise sur près d’un kilomètre), la découverte du bas-relief de 30 mètres de long sculpté en 1985 par Daniel Monnier fut un moment d’étonnement bercé par le son d’une musique interprétée au bord de l’eau par un musicien.
Loubressac – 545 habitants, perché sur un promontoire offre un panorama éblouissant. Le bourg abrite des demeures médiévales, l’église Saint-Jean-Baptiste (XIVème siècle), le château manoir (des XVème et XVIIIème siècles), le pont de Maday (XIVème siècle)…
Autoire -358 habitants, surnommé « Petite Versailles », blotti au pied d’un cirque près d’une cascade de 30 mètres de haut, le village a su garder les traces de son passé avec les pigeonniers carrés, les maisons à tuiles brunes, le château de Busqueilles (XVIIème siècle), l’église Saint-Pierre (XIème siècle), le château de Limargues (XVème siècle), le château des Anglais (XIème siècle)…
Rocamadour, ville perchée sur l’une des falaises formées par la rivière – l’Alzou, sur le plateau calcaire du causse de Gramat. Son village et ses sept sanctuaires sont accrochés à différents niveaux de la paroi rocheuse. Pour les randonneurs, c’est un bon entrainement de franchir les dénivelés …
Chemin faisant, la traversée des villages de : Belcastel, Capdenac, Saint-Céré ….
Et le monde souterrain : Dans le causse de Gramat, sur un plateau calcaire, un long réseau de galeries creusées par la rivière est accessible au gouffre de Padirac (sur plus de 23 km jusqu’à sa résurgence à la fontaine Saint-Georges). L’entrée monumentale de 35 m de diamètre offre au public un parcours par le puits de la Fontaine, jusqu’au lac de la Pluie (avec sa gigantesque stalactite : la Grande Pendeloque), la salle du Grand Dôme et le lac des Gours. Ce gouffre fut exploré en juillet 1889 par Edouard-Alfred MARTEL, et il écrivit : « Ici commence la vrai merveille… », « Il faut y entrer sans crainte : qui sait quelle surprise vous attend. ». Le public se laisse bercer par une promenade de 2,5 km en barque sur la rivière souterraine de Padirac.
Et lors d’une soirée, une conférence en vue de la visite du musée de Figeac, a été préparée par M. Sydney AUFRERE (randonneur de notre section). Il a su susciter l’intérêt des randonneurs sur le travail de recherche réalisé par Jean-François CHAMPOLLION, pour réussir à déchiffrer les hiéroglyphes. Le 14 septembre 1822, Jean-François CHAMPOLLION comprit que l’écriture des hiéroglyphes relève d’un système complexe, un « mélange de signes figuratifs, symboliques et phonétiques ».
Un chaleureux remerciement fût apporté aux organisateurs et guides Frédéric et Ghislaine BONICEL, par un coffret cadeau contenant des produits du terroir.
Texte et photographies : Laurence Cuerq