Journée découverte à Montpellier pour la section d’Anduze.
Le but de cette journée est de découvrir quelques uns des 70 hôtels particuliers de Montpellier, visite préparée avec un guide de l’office du tourisme. Toutes ces demeures étant aujourd’hui fermées aux visiteurs, le guide sera notre Sésame. En promenant notre groupe au sein des vieilles rues de l’Ecusson, ce guide va nous ouvrir les portes de huit de ces joyaux forts discrets. La construction de ces hôtels repose souvent sur une fondation médiévale encore visible dans quelques rez-de-chaussée. Les cours intérieures et les façades datent des XVIIe et XVIIIe siècle. Le plan est pratiquement toujours le même : un rez-de-chaussée réservé aux entrepôts ou aux boutiques, un ou deux étages « nobles » réservés aux propriétaires et un dernier niveau sous le toit pour le personnel. Beaucoup de sobriété sur les façades, ceci pour deux raisons : les rues sont étroites ce qui offre peu de recul au regard et les premiers propriétaires commerçants font bien souvent partie de la communauté protestante. Tout l’effort architectural réside dans la conception de la cour intérieure et des étages « nobles » .
– L’HÔTEL DE MIRMAN. Place du Marché aux Fleurs. L’escalier monumental avec balustres en pierre dont les marches en éventail constituent l’élément décoratif. Dans la cour on remarque un puits avec une grille en fer forgé ornée de feuilles d’acanthe.
– L’HÔTEL DES TRESORIERS DE LA BOURSE. Rue des Trésoriers de la Bourse. Il s’agit du seul hôtel « à la parisienne » de la ville. L’escalier, à quatre murs centraux, reste ouvert sur la cour, sa construction date de 1695.
– L’HÔTEL DE MONTCALM. Rue de l’Ancien courrier et Rue de la Friperie. C’est l’un des plus grands hôtels particuliers de la ville, avec celui des Trésoriers de la Bourse. Il a deux entrées et sa cour intérieure possède un magnifique escalier. Une plaque rappelle que c’est d’ici que Louis-Joseph, marquis Montcalm de Saint-Véran, général commandant des troupes de la Nouvelle-France, est parti le 6 février 1756 pour défendre le Canada, où il s’illustra.
– L’HÔTEL DE VARENNES. La restauration a mis en valeur les structures médiévales du rez-de-chaussée. Dans les étages on peut visiter le musée du vieux Montpellier.
– HÔTEL DE GRIFFY. Construit sur l’emplacement de l’ancien château des Guilhems il possède un bel escalier avec un garde corps en fer forgé. Des sculptures représentant les quatre saisons ornent sa façade.
– HÔTEL DE MANSE. Rue Embouque d’Or. Les familles qui ont occupé cet hôtel ont dans leurs rangs quelquestrésoriers généraux de France rattachés au bureau des finances de Montpellier. La richesse des décors des façades intérieures retient le regard. Jacques de Manse, ami de Paul Riquet, a lui aussi participé à la construction du Canal du Midi.
– HÔTEL DE BEAULAC. Cet hôtel, propriété d’un maréchal de France, a subi plusieurs transformations. Les frises et sculptures présentes sur les façades de la cour intérieure témoignent de la richesse de ses différents occupants. Une surprise pour notre groupe, l’occupante actuelle nous a invité à visiter deux belles pièces à l’intérieur de son appartement.
– Hotel de Montferrier . Pour la petite histoire, le propriétaire originaire de Montferrier, autorisa la ville de Montpellier à prendre de l’eau dans son village pour alimenter l’aqueduc. En contrepartie, une alimentation d’eau pour la fontaine de la cour de son hôtel particulier lui fut offerte. L’hôtel de style renaissance possède un escalier avec une jolie balustrade qui rappelle celles que l’on rencontre dans les châteaux de la Loire.
Ces quelques images ne sont qu’un modeste aperçu de la beauté de ces constructions insoupçonnables lorsque l’on circule dans l’Ecusson. Profitez de la prochaine journée du patrimoine pour découvrir ces trésors cachés de Montpellier et leur histoire.